Interview de Jean-Christophe Le Brun (Neoprog).

Bonjour,

Une fois n’est pas coutume, j’ai demandé à Jean-Christophe Le Brun, rédac-chef de Neoprog s’il était d’accord que je l’interviewe. Nous avons trouvé que l’exercice – un entretien inversé – serait amusant dans la mesure où c’est lui qui, d’habitude, interroge musiciens et artistes pour le biais de son fameux site. Très réactif et enthousiaste, il a accepté de jouer le jeu ; et même au-delà car, comme vous allez le découvrir, sa franche passion est palpable de la première à la dernière ligne. Bonne lecture !

Bonjour Jean-Christophe. Avant toute chose, comment vas-tu ?

Bonjour Guillaume. Il y a deux manières de répondre à ta question, la consensuelle, “Merci, très bien et toi ?”, et l’autre celle que je préfère, la réponse honnête que personne ne veut entendre : “Bien, si l’on considère qu’une hernie discale ne me fait pas souffrir depuis trois ans et que vingt-quatre à quarante-huit heures de migraine par semaine sont tolérable, mais le reste du temps je pête la forme, si si, vraiment, sauf que là j’ai une infection dentaire qui me titille une peu.”.

Merci pour ta franchise. Je connais les épisodes migraineux – qui m’ont également affecté pendant des années, peut-être pas autant que toi, mais bien trop quand même. Cependant, depuis que je ne bois plus de café, coïncidence ou pas, je ne suis plus dérangé… Première question, qui n’était donc pas prévue : est-ce que tu bois du café ?

Café, qui a dit café ? Il y a du café quelque part ? J’en veux ! Oui je suis addict au café, trois expressos par jour minimum. Au début c’était un moyen de soigner mes crises, maintenant c’est tout simplement devenu une drogue dure. J’ai bien essayé de ralentir, mais rien à faire, sans ma dose, je suis malade. Peut-être est-ce le café qui me rend hyperactif. Mais j’étais migraineux bien avant de boire du café.

Revenons à l’interview, si tu veux. Peux-tu faire une brève présentation de Néoprog, dont tu es le “grand chef” ? N’hésite pas à te présenter aussi !

Grand chef non, dictateur oui. Neoprog est un vieux projet, je fais partie des pionniers du web français. En 1995 je mettais en ligne mon premier blog, même si à l’époque cela ne portait pas ce nom. J’y parlais de Jeux de Rôle, de mégalithisme, j’y exposais déjà mes photos argentiques, je mettais en ligne mes créations informatiques (je développais alors des sharewares) et j’étalais ma non science en musique. Mes premières chroniques datent de cette époque. Et puis le site web généraliste est devenu un obscur webzine de néo-progressif, obscur car je ne chroniquais qu’un album par mois en moyenne (Marillion, Arena, IQ, Pendragon en gros) et ne recevais quasiment jamais de promotions. La machine s’est emballée doucement, j’ai chroniqué de plus en plus, j’ai été également sollicité par de gros labels et des artistes plus renommés jusqu’au moment, en 2014, où je n’ai plus fait face à l’offre (c’est toujours le cas d’ailleurs). Il fallait que je m’entoure de collaborateurs, ce qui n’a pas été simple au début, et à partir de cette date le site à gagné en contenu, audimat et propositions avec un âge d’or vers 2016. Aujourd’hui Neoprog reste une petite équipe de bénévoles composée de sept personnes, des passionnés de musiques progressives au sens très large. Neoprog est un webzine qui fonctionne à perte, ni publicité, ni subvention, ni partenariat pour le financer, juste de la passion et un mois de mon salaire qui s’envole en fumée tous les ans pour le faire fonctionner. C’est une dictature constitutionnelle, tout le monde peut s’exprimer, mais en dernier lieu, je décide de la marche à suivre.

Qui suis-je ? Un passionné hyperactif, passionné de science, de littérature, de musique, de technologie, de BDs, de photographie, un geek, un vieux geek marié qui s’ennuie après ses trente-six heures de travail hebdomadaire et qui occupe son temps à écouter de la musique, aller aux concerts, répondre à des interviews, regarder des séries TV, lire ce qui lui tombe entre les mains, jardiner son potager et parfois dormir.

Pas tenté par un système de mécénat moderne, style Patreon ? Peut-être ce serait du boulot supplémentaire ?

J’ai essayé de nombreuses choses, une boutique vendant des calendriers, des albums photos de concerts, des numéros papier du webzine Neoprog, il y a même un bouton donation Paypal et ça n’a pas ramené un copek. Soit les progueux sont de vrais radins, soit je fais vraiment de la merde, c’est sans doute un peu entre les deux. Honnêtement, je ne crois pas en moi, en mon travail. J’ai l’air sûr de moi mais en réalité je n’ai aucune confiance dans ce que je fais, sans doute avec raison. Et puis je gagne bien ma vie, très bien même, je dépense sans compter mais sans doute n’ai-je pas les mêmes types de dépenses que la plupart des gens : j’ai une voiture pourrie, je n’achète pas de vêtement, sauf quand les trous sont trop grands, je ne voyage que très peu et pas très loin, (en fait je déteste voyager), je ne dépense pas vraiment pour l’alimentation et ma maison est payée. À part les études de mes deux boulets de garçons, ma femme et moi, nous claquons nos salaires respectifs dans nos passions.

Du coup, que doit-on souhaiter de meilleur pour Neoprog ?

Excellente question, en fait je ne sais pas. Il y a quelques années je t’aurais probablement répondu : mille visiteurs par jour, des annonceurs en pagaille et des chroniques par centaine, mais aujourd’hui je pense simplement que j’aimerais continuer à travailler ainsi avec des personnes sympathiques et passionnées, sans courir après l’audimat (même si ça fait plaisir d’être lu), sans chercher à viser un modèle économique viable. Juste se faire plaisir en écoutant des musiques très différentes, en parler lorsque cela nous fait plaisir, sans contrainte, interviewer les artistes lorsque ceux-ci nous intéressent, faire la promotions des artistes passionnés et continuer tant que cela nous amusera.

Rentrons un peu dans la “technique” du journaliste chroniqueur de musique prog. Est-ce que tu suis une méthode spécifique quand tu chroniques un album ? Je veux dire : as-tu défini un process ?

Oui et non. Chaque album possède sa propre approche. Il y a le coup de coeur immédiat, le truc cérébral qui se livre au fil des écoutes et le machin mainstream qu’il faut chroniquer si on veut dépasser les deux visiteurs par jours. En trois écoutes certaines chroniques sont pliées, d’autres exigent plus de dix écoutes. Mais il y a tout de même des constantes, d’abord le tri, car il faut sélectionner les albums dans le tsunami de promotions quotidien; d’abord par genre annoncé – nous ne chroniquons pas de ska punk, de disco, de rap ni de musique contemporaine – ensuite en écoutant un peu en streaming, puis vient la sélection finale, l’album élu qui parfois finit quand même à la poubelle. Il faut savoir que 90% de nos promotions sont au format mp3 (beurk), on nous propose également du streaming (celles là nous ne les faisons pas, qualité oblige) et parfois nous recevons un CD, mais c’est l’exception. Je fais souvent une première écoute complète sur mon iPhone, en allant en ville, à la pause de midi au travail, une écoute sur l’ordinateur via un DAC, puis au moins une écoute au casque, souvent avec les premières prises de notes. Il y a des écoutes avec les textes, des écoutes titres par titres, des écoutes pour la voix, pour les instrument, pour la production, tout dépend. Il y a également un travail de recherche, discographie, information sur le groupe, car souvent nous parlons d’artistes que nous ne connaissions ni d’Eve ni d’Adam. Puis vient la rédaction, sur papier d’abord pour moi, afin de ne pas être distrait par Internet, rédaction sur plusieurs jours, avec de nombreux aller-retours, puis la version finale dans un espace partagé où toute l’équipe est invitée à une relecture (sur la forme, jamais le fond). Il arrive que je plie une chronique en une soirée ou qu’elle traîne plus d’une semaine, tout dépend de l’album, de mon humeur et de mon besoin irrépressible d’écrire. Au final, une seule règle d’or, ne jamais s’autocensurer, après tout nous n’avons de compte à rendre qu’à nos lecteurs, et s’ils n’aiment pas notre travail, ils n’ont qu’à pas nous lire.

Je suis d’accord. De manière plus globale, ce devrait être le comportement à adopter pour tout travail de création. Je rebondis donc en prolongeant la question précédente : pour toi, quel doit être le positionnement et le rôle du critique de musique quand il écrit un article ?

Un critique se doit être honnête avec lui-même. Je ne crois pas à la chronique impartiale, personne n’est impartial. On peut bien sûr juger la technique, la production, la qualité vocale de l’artiste, l’originalité de la musique, mais au final, ce qui forgera l’opinion du critique, c’est ce qu’il aura éprouvé de manière inconsciente en écoutant tel ou tel album. Il nous arrive de parler de musiques non progressives, du gros metal qui tâche (et on nous l’a parfois reproché), en fait si j’ai un coup de coeur pour le dernier Sting, il est probable que je le chroniquerai. En règle générale, nous chroniquons un album pour le mettre en avant, pas pour le descendre en flammes, l’objectif étant de guider les lecteurs, de leur donner envie d’écouter l’album qui nous a fait vibrer, de leur faire découvrir de nouveaux horizons musicaux, de jeunes talents comme toi. J’ai parfois été méchant, mais pour la bonne cause, mettre en boîte un Yes ou un Dream Theater mal fagoté ce n’est que justice, certains groupes n’ont aucune excuse lorsqu’ils produisent un étron.

En tant que chroniqueur chevronné et grand manitou de Néoprog, si tu devais donner un conseil aux artistes ou attachés de presse, à propos de leurs livraisons presse, ce serait quoi ?

Chevronné, manitou, tu es certain de t’adresser à la bonne personne ? Par contre pour la com, je commence à posséder une bonne expérience de webmaster. Je devrais monter une boite de conseil aux groupes en devenir. D’ailleurs pendant quelques temps j’ai donné des recettes de communication à deux trois jeunes groupes. Pour les groupes et artistes, l’évidence c’est d’être présent sur les réseaux sociaux, avoir un site web pas trop moche et de communiquer, mais pas n’importe comment. Ensuite pour approcher les médias, je conseille d’arriver avec un PDF de présentation, “qui nous sommes, ce que nous avons fait, ce que nous projetons de faire”, quelques photos, un visuel de l’album et la musique bien entendu, au moins un titre complet sur Youtube, Bandcamp ou Soundcloud pour se faire une idée et un lien pour télécharger l’album, de préférence en Wav, Flac, Alac, à la rigueur du mp3 320. Pour les attachés de presse c’est de cibler, arrêtez de nous inonder avec des vidéos de pop, rap, chanson à texte, alors que nous parlons de rock progressif. On s’en fout de savoir que le concert de Shakira est complet, nous on parle de groupes qui remplissent à peine une salle de deux-cent personnes le weekend. Envoyez-nous les dates de concerts et les sorties d’albums en avance de phase, sinon à quoi servons-nous si devons aller sur Facebook recopier les annonces que tout le monde a déjà lu ? Et puis mettez les textes dans les promos, c’est bien de savoir de quoi parle tel ou tel album, surtout si c’est un concept album. Il y a des labels et attachés de presse qui font très bien le job, d’autres qui ne répondent pas, oublient les interviews, envoient des liens qui ne fonctionnent pas. Comme partout, il y a des gens sérieux et des guignols.

Question bateau. Nous sommes en 2019 : comment résumerais-tu l’état actuel du “Rock Progressif et dérivés” ?

Le prog est mort en 1980 ou presque. Son public a aujourd’hui plus de cinquante ans. Des têtes blanches en déambulateur dans des salles vides où des vieillards incontinents jouent sur scène. Aujourd’hui il y a quelques groupes de rock metal alternatif progressif art rock qui innovent mais eux non plus ne remplissent pas les salles. En France, sorti de la pop et du metal (et encore), c’est la mort du petit cheval. L’état du prog en 2019 ? Catastrophique. Il y a les vieux cons qui ne jurent que par Yes, Genesis et Pink Floyd, il y a quelques jeunes pousses talentueuses qui innovent mais qui n’ont pas de public et surtout il y a plus d’offre que de demande en musique. Presque tout le monde, s’il sait jouer un tant soit peu, est capable d’enregistrer un album de qualité honorable dans sa cuisine. Trop de musique tue la musique.

Oui, c’est facile de s’enregistrer, et de proposer un disque. Mais se permettre une promo convenable reste compliqué et mérite un investissement que les groupes et artistes – surtout en France, j’en parlais il y a quelques temps avec Fred Delforge, de Ziacazine – n’osent pas ou ne peuvent pas s’autoriser. C’est dommage de faire l’impasse sur la promo en pensant que son talent fera la différence…

La promo est essentielle et demande à être organisée de manière professionnelle. Il faut toucher les médias et le public, donner envie au gens d’écouter l’extrait qui leur donnera peut-être envie d’aller plus loin. C’est là où nous intervenons, en faisant un tri parmi toutes les choses que l’on nous propose et en mettant sous la lumière des projecteurs ce que nous considérons être digne d’intérêt.

Plus généralement, si tu avais le pouvoir de changer un élément essentiel dans l’industrie de la musique, tu ferais quoi ?

Je botterais le cul aux tourneurs français pour qu’ils prennent plus de risques, même Steve Hackett a du mal à jouer en France, c’est dingue non ? Je lancerai un label français de rock, un label qui fait la promo des artistes, qui pousse la musique jusqu’aux radios, qui propose autre chose que ce que l’on entend en France sur les ondes. Il faut s’appeler Steven Wilson aujourd’hui et sortir un ‘Permananting’ pour passer à la radio.

Est-ce qu’avec l’avènement de “l’ère numérique aux milliers de playlists”, on peut considérer que les “oeuvres nouvelles” tendent à disparaître (album complet, artwork, produit physique, etc.) ? En formulant différemment : est-ce que tu penses que les auditeurs restent toujours sensibles et intéressés au format d’album habituel ?

Le CD a tué la musique pendant un temps. Le boitier cristal est moche, le livret illisible et le support n’est pas si parfait que l’on voulait bien nous le faire croire. Le vinyle a bien des défauts mais il possède une âme sonore. Et puis il y a eu la déferlante numérique, le mp3 qui tue le son et le piratage facilité par ce format léger à télécharger. Heureusement, il me semble, qu’après quelques années de misère numérique compressée, on revienne à l’audiophilie. Je veux dire par là que les gens recommencent à acheter des CDs, des vinyles, à écouter la musique sur des équipements dignes de ce nom. Peut-être n’est-ce qu’une mode bobo passagère mais en attendant, l’industrie de la musique va un peu mieux. Les artistes l’ont compris, pour lutter contre le mp3, contre le piratage, il faut offrir de beaux objets en plus de la musique, des vinyles 180 grammes, des éditions spéciales dans de beaux digipacks, des coffrets numérotés, des textes mis en page de manière agréable. J’ai l’impression que les personnes que je côtoie re découvrent le son, les beaux objets. Moi-même pendant quelques temps, j’ai succombé à la misère ambiante avec iTunes, téléchargeant des albums plutôt que d’aller en ville acheter le CD. Aujourd’hui je rachète les disques physiques. Mais encore un fois, l’offre musicale est trop vaste, ce qui plombe quelque peu la demande.

Si un artiste ou groupe devait faire un “remake” de l’un de tes albums préférés, ce serait qui et quoi ? (Peu importe si c’est faisable ou pas.) Et pourquoi ?.

Je n’aime pas les remakes, pas plus que les covers, je n’en vois pas l’intérêt. Il est très rare que j’aille écouter un cover band, le plus souvent j’y vais pour parler d’eux plus que pour me faire plaisir. Qu’un artiste remasterise un vieil album, je dis oui, qu’un petit jeune réarrange à sa sauce un chef d’oeuvre, bof. Que va-t-il lui apporter de neuf, fera-t-il mieux que l’original ? Généralement les reprises me déçoivent. Je conseillerai un groupe ou à l’artiste de produire plutôt quelque chose d’original, ça m’intéresserait bien plus.

Ton blog (qui je crois n’est pas accessible depuis le site de Neoprog) offre un contenu varié, étonnant, amusant, et propose de fait une vitrine subtile de tes qualités d’écriture (et, bien que très éloigné dans le fond et la forme, m’évoque presque le journalisme Gonzo de Hunter Thompson). Je connais aussi tes goûts pour les littératures de l’imaginaire… T’aurais pas envie de plancher sur un roman ? Ou un recueil de photos de concert (car tu es aussi excellent photographe) ? Ou je ne sais quoi d’autre pour lequel tu écrirais ? Bref : tu voudrais pas passer, à ton tour, sous le feu de chroniqueurs ?

Mon blog, c’est un défouloir, un exutoire à mes envies d’écriture et à ma folie, car oui, je suis dingue. Je l’ai séparé du webzine, c’est mon Mr Hyde, je n’en fais pas trop la promotions, même sur Facebook, je ne poste les liens qu’à mes amis.

Sinon j’ai déjà écrit un roman et commencé un deuxième, j’ai même écrit des paroles de chansons, des poèmes, composé de la musique et oui je fais de la photo. Mais tout cela, je le fais en dilettante comme tout le reste d’ailleurs, donc mal, rien n’est publiable et mes photos, si elles peuvent être sympa, elles n’ont rien de très artistique. Je ne suis pas un artiste, alors de là à être chroniqué… Et pour tout te dire, mais que cela reste entre nous, les chroniqueurs ne sont que des artistes ratés et prétentieux qui cassent ceux qui ont du talent, juste par jalousie (je plaisante à peine). Mais si j’étais un artiste, je serai un chanteur, écrivant mes textes et les hurlant à la foule en délire, tout de blanc vêtu, comme Peter Gabriel dans ses jeunes années. Ca se serait la folie.

Pour finir, une question que j’aimais bien poser quand je faisais des interviews, à une autre époque, parce qu’elle permettait de lever des leviers émotionnels intéressants selon moi : quel est ou quels sont tes héros, si tu en as (pas nécessairement musicien) ? Et pourquoi lui, elle, eux ? Et si tu pouvais interviewer ce héros, tu finirais par lui poser quelle question ?

Mes héros ? Youri Gagarine et Neil Armstrong (j’ai toujours rêvé d’aller dans l’espace, quitte à mourir, j’en rêve encore). La question ? Simple : “C’était comment là haut ?”.

Ok. Merci Jean-Christophe pour cet entretien touffu. Et merci encore pour l’excellente chronique de mon album Official One sur Neoprog.

Merci docteur Guillaume pour cette séance de thérapie, elle m’a fait beaucoup de bien. Quant à ton album, c’est ce genre de découverte qui me donne l’envie de bosser vingt heures par semaine pour le webzine, alors continue de nous éblouir (grosse pression là).

J’espère que je vous surprendrai, déjà ! À bientôt.

Quelques liens liés à cet interview : Neoprog / Facebook de Neoprog

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